Les cystites, plus communément appelées infections urinaires, sont le plus souvent bénignes mais n’en demeurent pas moins pénibles. Elles touchent principalement les femmes, et certaines d’entre elles sont confrontées à des infections à répétition, affectant leur qualité de vie et leur bien-être. Heureusement, il existe des gestes simples à adopter pour limiter la survenue de ces désagréments et des solutions pour aider à prévenir et apaiser ces infections. En comprenant mieux les causes et les facteurs de risque associés aux cystites, il est possible de mettre en place des stratégies efficaces pour réduire leur fréquence et retrouver un meilleur confort urinaire. On fait le point dans cet article.
La cystite, qu’est-ce que c’est ?
Cystite : une infection urinaire courante et généralement sans gravité
La cystite est une infection urinaire qui se localise spécifiquement au niveau de la vessie.
Cystite ou infection urinaire sont deux termes qui décrivent un état similaire. Dans la plupart des cas, la cystite est une inflammation sans gravité pouvant être causée par un germe. Il s’agit donc d’une infection urinaire. Toutefois, il peut exister des inflammations de la vessie sans qu’un germe ne soit impliqué.
Mais en général, ces deux termes sont associés.
Cystite : symptômes et premiers signes
Les désagréments d’une cystite surviennent de façon plus ou moins brutale selon les personnes.
Sensation de brûlures ou de picotement au moment d’uriner, pression dans le bas du ventre, envie persistante d’aller aux toilettes… Nombreux sont les signes d’une infection urinaire. La présence d’une urine trouble, avec une odeur inhabituelle et éventuellement des traces de sang, indique aussi le développement de ce trouble. Le plus souvent bénin, il peut vite devenir pénible, d’autant qu’il peut être très douloureux.
Cependant, des douleurs lombaires et une fièvre supérieure à 38°C se manifestent rarement dans une infection urinaire simple localisée dans la vessie. Une température élevée et des douleurs ressenties au niveau du rein ou dans le dos, uniquement d’un côté, peuvent être le signe d’une atteinte infectieuse rénale, appelée pyélonéphrite aiguë. Elle se produit généralement lorsque les bactéries remontent de la vessie vers les reins.
Quelles sont les causes d’une cystite ?
Les périodes de fortes chaleurs sont souvent propices aux cystites et aux infections urinaires. En effet, une hydratation insuffisante, la transpiration liée aux fortes températures, le port de vêtements serrés et en matière synthétiques (comme les maillots de bain) et les activités estivales telles que les baignades contribuent à leur survenue. Cependant, bien que plus fréquentes en été, elles peuvent apparaître tout au long de l’année.
Le plus souvent, dans 90 % des cas*, la responsable de ces sensations désagréables est une bactérie : l’Escherichia Coli. Cette bactérie, naturellement présente dans l’intestin, migre alors vers les voies urinaires, remonte l’urètre et provoque l’infection. À noter, d’autres bactéries ou micro-organismes peuvent en être la cause.
Qu’est-ce que la cystite interstitielle ?
La cystite interstitielle, une inflammation chronique relativement rare de la vessie, demeure d’origine inconnue, sans cause infectieuse. Elle doit donc être distinguée de la cystite bactérienne. Touchant les femmes jeunes âgées de 30 à 40 ans, elle se manifeste par d’intenses douleurs au bas-ventre et une fréquente miction, tant le jour que la nuit. Les personnes atteintes de cystite interstitielle vivent un véritable handicap, étant réticentes à s’éloigner des toilettes.
Qu’est-ce qu’une cystite récidivante ?
Hélas, les infections urinaires forment un problème de santé courant qui a souvent l’habitude de se répéter. On parle de cystite récidivante lorsque plus de quatre épisodes surviennent en une année. Ce problème affecte environ un quart des femmes ayant déjà connu une cystite aiguë. Cette récurrence s’explique souvent par la résistance des bactéries aux antibiotiques utilisés. Effectivement, la prescription de ces médicaments est généralement la réponse thérapeutique immédiate. Cependant, il est bien connu que l’usage prolongé d’antibiotiques favorise la multirésistance des micro-organismes, un phénomène appelé antibiorésistance. Un véritable cercle vicieux s’installe ainsi ! En outre, ces traitements répétés peuvent déséquilibrer le microbiote et diminuer sa fonction protectrice.
D’autres facteurs peuvent aussi contribuer à ces récidives. C’est le cas des anomalies anatomiques ou un dysfonctionnement des voies urinaires, qui peuvent entretenir ce réservoir bactérien. Par conséquent, la prévention des cystites est essentielle pour éviter les récidives et préserver la santé urinaire.
Cystite : les femmes et les hommes touchés inégalement
La cystite, une femme sur deux concernée
Une femme sur deux, entre 15 et 65 ans, dit avoir été ou est concernée par des infections urinaires et près d’une femme sur trois dit y être sujette de manière régulière*. Pour des raisons anatomiques, ces affections sont d’ailleurs plus fréquentes chez les filles et les femmes. La taille plus courte de l’urètre féminin facilite la migration des bactéries fécales qui atteignent la vessie. D’autre part, certaines modifications hormonales durant les règles, la grossesse ou la ménopause favorisent les infections urinaires.
Cystite chez l’homme : peuvent-ils être concernés ?
Les infections urinaires affectent également les hommes mais à une fréquence moindre. En effet, chez l’homme, l’urètre est plus long, réduisant le risque d’infection urinaire. En revanche, elles augmentent avec l’âge en raison de l’accroissement de la taille de la prostate, freinant le bon écoulement des urines et favorisant l’apparition de ces problèmes urinaires.
Comment soigner une cystite ?
Dans la majorité des cas, les cystites sont bénignes. Il est tout de même possible de prévenir et soutenir les infections urinaires grâce à des dispositifs médicaux et à des gestes préventifs simples à adopter au quotidien. De plus, on pourra également faire appel à des plantes telles que le bouleau, la bruyère ou encore la cranberry (ou canneberge). Consommée sous forme de boisson en jus ou de poudre diluée dans de l’eau, la cranberry – grâce à ses antioxydants – va empêcher la fixation des bactéries dans le système urinaire et limiter leur prolifération.
D’autres actifs botaniques, ainsi que leurs huiles essentielles sont aussi utilisés pour soulager les gênes urinaires (hibiscus, sarriette des montagnes, arbre à thé…). D’autres facilitent l’élimination des urines (piloselle, pissenlit, genévrier, bouleau…). Attention cependant, selon la DGCCRF, les huiles essentielles sont déconseillées chez les personnes souffrant d’insuffisance rénale, les femmes enceintes et allaitantes, les enfants et les adolescents sans avis médical.
Forté Pharma a développé un dispositif médical Cystima Médical, formulé à base de D-Mannose, sucre issu du maïs qui empêche les bactéries de s’accrocher à la vessie et facilite leur élimination. Ce programme peut être complété par le complément alimentaire FortéBiotic+ Flore Intime. Cette solution à base de probiotiques et de vitamine B2 va aider à rééquilibrer la flore intime. Retrouvez ces deux compléments alimentaires dans notre Pack Confort Intime pour retrouver un meilleur confort urinaire féminin.
En revanche, en cas de fièvre persistante, de douleurs plus importantes au niveau du dos, des reins ou du bas-ventre, il est important de consulter un professionnel de santé afin d’éviter tout risque de complication de la cystite (infection rénale ou pyélonéphrite). Celui-ci pourra alors vous prescrire un traitement adapté.
Nos conseils pour prévenir les cystites et en venir à bout
Boire suffisamment d’eau
En augmentant votre consommation d’eau, vous favorisez la fréquence urinaire, ce qui limite la stagnation des germes dans la vessie. Une hydratation adéquate, au minimum 1,5 litre d’eau par jour, aide à éliminer rapidement les bactéries potentiellement nocives. Cela réduit ainsi le risque de développer des infections urinaires. C’est pourquoi maintenir une bonne hydratation est une mesure simple et efficace pour préserver notre santé urologique.
Uriner régulièrement
Il est conseillé de ne pas se retenir d’uriner et de vider complètement sa vessie à chaque passage aux toilettes. En urinant régulièrement, on réduit le risque d’installation de bactéries dans les voies urinaires, qui sont normalement stériles. D’autre part, beaucoup d’infections urinaires sont qualifiées de post-coïtales. Pour réduire ce risque, il est indispensable de toujours uriner après un rapport sexuel. L’urine nettoie naturellement la sortie des voies urinaires, contribuant ainsi à maintenir leur santé et éviter les infections. En adoptant ces bonnes habitudes, on renforce la protection de notre système urinaire contre les cystites.
Adopter les bons réflexes
Il est primordial de s’essuyer de l’avant vers l’arrière après avoir été aux toilettes pour éviter que les bactéries de l’intestin ne remontent. Cette précaution simple contribue à réduire le risque d’infections urinaires. De plus, il est important d’avoir une bonne hygiène intime, mais sans excès, en utilisant un savon lavant doux spécialement conçu pour la toilette des vulves sensibles. Cette pratique aide à maintenir une flore bactérienne équilibrée, protégeant ainsi la santé de vos voies urinaires et prévenant les cystites.
Porter des sous-vêtements en coton
Portez des sous-vêtements en coton et évitez les habits trop serrés. En effet, le coton est un tissu respirant qui permet à l’air de circuler autour de la zone intime, réduisant ainsi l’humidité et aidant à maintenir un environnement sec. À savoir, les bactéries prolifèrent plus facilement dans un environnement chaud et humide. De plus, il est conseillé d’éviter les vêtements trop serrés qui pourraient créer un frottement excessif et favoriser l’accumulation de chaleur et d’humidité.
*Source : Urofrance.org