Passé la quarantaine, vous sentez votre corps changer. Votre énergie joue aux montagnes russes. Vos émotions deviennent incontrôlables. Vos nuits sont plus agitées, moins reposantes. Des bouffées de chaleur vous prennent à tout moment. Votre libido fait du yo-yo. Ce n’est pas un caprice hormonal, mais l’aube d’une nouvelle phase de votre vie de femme : vous voilà parvenue aux abords de la périménopause et de la ménopause.

Bien que naturelle, cette transition n’en reste pas moins déroutante et difficile à vivre pour un grand nombre de femmes. Pour mieux la supporter, il est essentiel de bien comprendre ce qu’il se passe dans votre corps et d’adopter de bonnes pratiques pour y faire face. Explorons ensemble ce qu’est la périménopause, comment elle prépare le terrain à la ménopause en tant que telle, et quelles solutions peuvent être mises en œuvre pour franchir cette étape cruciale de l’existence avec un maximum de sérénité.

Périménopause : de quoi parle-t-on ?

La ménopause n’est pas un phénomène d’apparition brusque : c’est l’aboutissement d’un processus progressif marqué par le vieillissement du fonctionnement des ovaires, et qui passe par une phase transitoire appelée périménopause. Celle-ci correspond à une période hormonale intermédiaire qui précède l’arrêt définitif des menstruations dû à la chute de la production des hormones sexuelles : vous avez encore vos règles, mais elles suivent des cycles irréguliers et s’accompagnent de symptômes variables proches de ceux de la ménopause, avec une incidence sur le confort de vie.

Il faut noter que ce phénomène est purement physiologique et qu’il concerne toutes les femmes sans exception.

Pour bien comprendre l’enchaînement des étapes (périménopause, ménopause et postménopause), voici l’ensemble du processus :

  1. La périménopause (ou préménopause) témoigne du déclin progressif du fonctionnement ovarien. Cette phase de transition naturelle peut durer entre 2 et 7 ans selon les femmes, et démarre en moyenne vers 45-47 ans. Ses symptômes sont variés et apparaissent progressivement.
  2. La ménopause est un diagnostic rétrospectif posé lorsque la femme n’a pas eu ses règles pendant un minimum de 12 mois consécutifs, signe que l’ovulation ne se produit plus. Elle survient naturellement entre 45 et 55 ans, avec un âge moyen de 51 ans (Ameli). On observe toutefois des cas de ménopauses anticipées (entre 40 et 45 ans) ou tardives (après 55 ans).
  3. La postménopause désigne la phase qui suit la périménopause et la ménopause. Elle peut durer de 5 à 10 ans en moyenne, avec des effets résiduels de la ménopause (bouffées de chaleur, fatigue ou sécheresse intime).

Bon à savoir

Environ 1 % des femmes connaissent une ménopause précoce. Les causes sont nombreuses : anomalies génétiques, maladies auto-immunes, troubles métaboliques, infections virales, ablation des ovaires ou de l’utérus, ou encore consommation de toxines (comme le tabac).

Quels sont les premiers signes de la périménopause ?

Les signes de la périménopause et de la ménopause s’avèrent très proches. Dans les deux cas, on retrouve des symptômes bien connus dus à la carence en progestérone, notamment :

  • Des bouffées de chaleur.
  • Des sueurs nocturnes.
  • Des troubles du sommeil, comme des insomnies.
  • Une fatigue chronique.
  • Des douleurs au niveau des seins.
  • Des sautes d’humeur : irritabilité, anxiété, voire épisodes dépressifs.
  • Une sécheresse vaginale et cutanée.
  • Une prise de poids.
  • Une rétention d’eau.
  • Des règles irrégulières, marquées par des cycles courts ou longs (voire absents), un flux abondant ou diminué, etc.

Cette liste est générique : il y a de fortes chances pour que vos symptômes soient spécifiques, car chaque femme vit cette période de transition à sa manière. Il est même possible que la préménopause passe inaperçue pendant toute sa durée. En tout état de cause, ces modifications hormonales méritent toute votre attention et ne doivent surtout pas être minimisées.

Bon à savoir

Le dispositif « Mon bilan prévention » permet à chaque femme âgée de 45 à 50 ans d’échanger avec un professionnel de santé sur ses habitudes de vie et sur les sujets qui la préoccupent, afin de décider d’actions favorables pour son bien-être physique, mental et social. Ce bilan est pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale.

Que se passe-t-il dans le corps pendant la périménopause et la ménopause ?

La transition caractérisée par la périménopause et par la ménopause témoigne de changements importants qui se déroulent dans votre organisme. Mais concrètement, que se passe-t-il ?

La chute de la progestérone

Comme beaucoup de gens, vous pensez que la périménopause et la ménopause correspondent à une disparition progressive des œstrogènes ? C’est en partie vrai, mais en réalité, tout commence avec la chute de la production d’une autre hormone : la progestérone.

À la suite de l’ovulation, une fois l’ovule expulsé du follicule, il ne reste plus qu’un corps jaune qui secrète de la progestérone. Or, la périménopause coïncide avec une baisse de la « qualité » de ce corps jaune, qui perd en vitalité et produit moins de progestérone. Résultat : un déséquilibre hormonal s’installe. Voilà pourquoi le cycle menstruel tend à se raccourcir : la progestérone étant l’hormone qui maintient l’endomètre en place durant toute la phase post-ovulatoire, si elle est sécrétée de manière insuffisante, la muqueuse utérine se détache plus tôt et les règles démarrent plus rapidement.

Le rôle de la progestérone ne s’arrête pas là. Cette hormone a également des vertus apaisantes et relaxantes, et elle participe à notre bonne santé osseuse et cardiovasculaire.

La chute des œstrogènes

La réduction de la production de progestérone correspond à une première phase de la périménopause. Elle est suivie par une seconde phase : les œstrogènes manquent à manquer à leur tour, en raison de l’amoindrissement de la qualité des follicules ovariens.

En pratique, les ovulations se sont font plus rares, ce qui tend à allonger le cycle menstruel et pousse le cerveau à compenser en produisant plus de FSH (hormone folliculo-stimulante). Mais les ovules étant en bout de course, les œstrogènes ne suivent pas… jusqu’à ce que l’ovulation s’arrête tout à fait. Après la périménopause, c’est la ménopause à proprement parler.

Les conséquences de la diminution des hormones

Ces bouleversements hormonaux entraînent des symptômes à la fois physiques et émotionnels. Parmi les conséquences les plus notables de la diminution des hormones, citons :

  • L’accélération de la perte osseuse pouvant aboutir à une fragilité, voire à une ostéoporose et à des fractures.
  • L’augmentation du risque d’athérosclérose.
  • Une résistance à l’insuline, ce qui favorise l’apparition du diabète de type II.
  • Une tendance à la prise de poids.
  • Une baisse de moral généralisée, marquée par le développement d’émotions négatives et le déclenchement de crises d’anxiété.
  • Une diminution du désir sexuel, en raison de la baisse d’hormones cruciales pour la régulation de la libido.

Quelles solutions pour mieux vivre cette transition ?

Vous aurez compris que la double phase périménopause-ménopause est inévitable pour la femme, et qu’elle peut avoir des conséquences aussi bien physiologiques qu’émotionnelles. Heureusement, il existe tout un panel de solutions pour mieux vivre cette transition : des comportements favorables à adopter et des compléments alimentaires à prendre pour réduire naturellement les désagréments et l’inconfort durant cette période charnière.

L’hygiène de vie

Une meilleure hygiène de vie tend à limiter les effets de la périménopause et de la ménopause. Cela passe par :

  • Une alimentation équilibrée. Il est déterminant de manger sainement en mettant de côté les aliments riches en graisses, en calories et en sucre raffiné afin de limiter la prise de poids, mais aussi de mastiquer correctement et de limiter tout ce qui pourrait entraîner un inconfort digestif (comme les boissons gazeuses). Pensez aussi à consommer du calcium pour renforcer votre santé osseuse.
  • La pratique d’une activité physique régulière pour améliorer l’humeur, lutter contre la perte de poids et inhiber l’anxiété.
  • L’arrêt du tabac et la limitation de la consommation d’alcool.
  • Un sommeil réparateur, favorisé par des dîners légers, l’absence d’écrans avant le coucher et de bonnes habitudes pour aider à l’endormissement (bain tiède, température de la chambre limitée à 19 degrés, vêtements de nuit légers, etc.).

Le bien-être

Une autre solution consiste à recourir à des techniques d’amélioration du bien-être, afin de contrecarrer les troubles de l’humeur propres à cette phase transitionnelle. Des exercices de respiration et de relaxation, des séances de méditation et de yoga, ou des passages réguliers par la case « massage » peuvent grandement vous aider à maintenir votre moral au beau fixe durant cette période.

Notez que des sessions d’hypnose et/ou de thérapie cognitivo-comportementale peuvent aussi avoir un effet positif sur les bouffées de chaleur.

Les compléments alimentaires

Vous pouvez également vous tourner vers les compléments alimentaires pour accompagner cette transition, sans prendre d’hormones de synthèse ni de phytoœstrogènes (qui peuvent avoir des effets secondaires sérieux : troubles hormonaux, soucis de fertilité, etc.). À titre d’exemple, des plantes comme l’alchémille – souvent appelée « herbe aux femmes » – et l’onagre permettent de limiter la carence en progestérone, tandis que le trèfle rouge et le bourgeon de pommier soutiennent la production d’œstrogènes. De leur côté, l’actée à grappes noires, l’onagre et l’hydrolat de menthe poivrée tendent à soulager les bouffées de chaleur.

Par ailleurs, des suppléments de vitamine D et de calcium sont recommandés pour la santé osseuse, de magnésium pour le système nerveux, et de vitamines du groupe B pour améliorer l’énergie et l’humeur.

Au global, un complément comme FEMINÆ Ménopause Périménopause vous aide à atténuer les désagréments de cette phase majeure :

  • limitation des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes (Pollen du complexe ThermoSens et vitamines B6 et B9),
  • lutte contre le stress passager et l’irritabilité (Bacopa),
  • aide au maintien de l’équilibre nerveux (vitamine B12),
  • tonification de l’organisme et lutte contre la fatigue passagère (vitamine C),
  • amélioration de la qualité du sommeil (Pavot de Californie),
  • maintien d’une ossature normale (vitamines D3 et K2).

Enfin, parce que la périménopause et la ménopause peuvent agir sur la libido, vous pouvez recourir à des compléments pour améliorer votre tonus sexuel comme UltraBoost 4G Désir et Vigueur ou FEMINÆ Désir & Libido.

 

La périménopause et la ménopause sont certes des phases compliquées, mais certainement pas des fatalités. En comptant sur de bonnes habitudes quotidiennes et sur un accompagnement adapté de façon à en atténuer les désagréments, vous aurez l’opportunité de vivre cette transition avec plus de sérénité.

 

FAQ

Comment savoir si je suis en périménopause ?

Êtes-vous entrée en période de périménopause ? Pour le savoir, prêtez attention aux signes distinctifs de cette étape qui précède et annonce la ménopause. Prenez le temps d’observer vos symptômes, idéalement en tenant un carnet afin d’évaluer leur récurrence au fil des cycles menstruels. Par exemple, vous pouvez constater que votre phase post-ovulatoire s’est raccourcie et que vos règles apparaissent plus vite. Par la suite, en délaissant la périménopause pour la ménopause, vous observerez des ovulations plus espacée, voire absentes.

Quels sont les premiers symptômes de la périménopause ?

Les signes de la périménopause sont variés et s’apparentent à ceux de la ménopause. Parmi les plus courants : les bouffées de chaleur, les troubles du sommeil et de l’humeur, la fatigue, la prise de poids, la sécheresse intime, et des cycles menstruels irréguliers.

Comment la périménopause affecte-t-elle la vie quotidienne ?

Bien que les symptômes de la périménopause soient parfois absents chez certaines femmes, pour la plupart d’entre elles, ils peuvent avoir un impact notable sur la qualité de vie au quotidien. Cela, en raison des fluctuations hormonales et des effets à la fois physiologiques et émotionnels que celle-ci entraîne. Avec des conséquences sur le sommeil, sur l’humeur, sur la libido et sur la concentration, mais aussi sur la vie sociale.

 

Sources utilisées :

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/menopause/traitement

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/menopause/perimenopause-premenopause-symptomes-et-contraception

https://www.inserm.fr/c-est-quoi/derniers-stocks-cest-quoi-la-premenopause/

https://www.planetesante.ch/Magazine/Gynecologie/Menopause/La-menopause-precoce-une-fatalite

https://www.nationalgeographic.fr/sciences/methodes-alternatives-soin-sante-bien-etre-hypnose-peut-elle-vraiment-soulager-les-bouffees-de-chaleur

https://www.inserm.fr/dossier/menopause/

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/menopause/menopause-quelles-repercussions-sur-la-sante

https://www.tena.fr/femmes/vivre-avec-fuites-urinaires/menopause-et-incontinence/menopause-et-sante-mentale

https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2005/revue-medicale-suisse-33/troubles-de-l-humeur-chez-la-femme-perimenopausique-traitement-hormonal-ou-antidepresseur