Fatigue compassionnelle : quand l’excès d’empathie devient un poids
Peut-on faire preuve de trop de compassion ? La réponse est oui. Bien que très gratifiante et bonne pour ceux et celles que nous aidons, la compassion peut aussi avoir un coût lorsque nous sommes trop souvent exposés aux traumatismes et aux douleurs des autres. On parle alors de fatigue compassionnelle : un état d’épuisement émotionnel et psychologique qui se manifeste par une érosion de l’empathie, avec des effets néfastes sur la santé physique et mentale.
Car, oui, l’excès d’empathie peut devenir un poids, notamment lorsqu’on est en contact régulier avec des malades ou des personnes en grande difficulté sur le plan social. Or, la « fatigue de compassion » nécessite une prise en charge immédiate et adaptée, avant qu’elle ne se transforme en anxiété, en détachement affectif, en sentiment d’impuissance, voire en colère. Dans cet article, nous explorons quelques techniques naturelles pour éviter le burn-out émotionnel.
Qu’est-ce que la fatigue compassionnelle ?
La notion de fatigue compassionnelle peut être définie de deux manières. Pour les professionnels des soins (notamment les infirmiers), elle est un effet négatif du contact prolongé avec la souffrance d’autrui qui pousse le soignant à développer des symptômes psychiques comme la colère, l’apathie et la dépression. Pour les psychologues, il s’agit plus spécifiquement d’un sentiment d’épuisement physique et émotionnel que les professionnels de la santé sont amenés à développer au contact de la souffrance, et qui peut ébranler leurs croyances fondamentales.
Étudiée depuis plusieurs années, la fatigue compassionnelle a été mise en lumière durant la pandémie de Covid avec les difficultés rencontrées par les personnels soignants face à l’afflux de malades. Pour autant, ceux-ci ne sont pas les seuls concernés, car la fatigue de compassion peut toucher tous les métiers qui consistent à venir en aide à des personnes en difficulté :
- Praticiens médicaux et infirmiers.
- Psychologues et psychiatres.
- Travailleurs sociaux.
- Employés des EHPAD et des maisons de retraite médicalisées.
- Enseignants et éducateurs travaillant avec des jeunes en difficulté.
- Aidants familiaux qui prennent soin de proches malades ou handicapés.
Cet état ne doit surtout pas être négligé. La fatigue compassionnelle est un problème très sérieux, capable de miner la santé mentale et physique, d’affecter les relations qu’une personne entretient avec son entourage, et d’avoir un impact négatif sur sa vie professionnelle et personnelle. Il est donc essentiel de la prendre en charge dès les premiers signes avant-coureurs.
Quelles sont les causes de la fatigue compassionnelle ?
On peut relier la fatigue compassionnelle à quatre causes principales qui ont tendance à s’entrecroiser, avec des effets démultipliés :
- Une exposition prolongée à la souffrance des autres, ainsi qu’une attention portée à des situations ou à des récits faisant état de souffrances intenses ou quotidiennes. C’est la raison pour laquelle les métiers de l’aide à autrui sont les plus concernés par la survenue d’une fatigue de compassion.
- L’incapacité à se poser des limites personnelles, ce qui se traduit par une empathie mal maîtrisée : il devient difficile, voire impossible, de gérer la douleur absorbée. On peut voir la compassion comme une sorte de récipient qui se remplit au fur et à mesure, et qu’il faut pouvoir vider de temps en temps avant qu’il ne déborde.
- Une accumulation de stress due à des problèmes personnels et/ou à des responsabilités professionnelles, qui vient alourdir la charge mentale. Lorsqu’il devient chronique, le stress peut ainsi avoir des effets dévastateurs.
- Un manque de soutien de la part de la hiérarchie dans certains environnements professionnels, ou une absence de reconnaissance, les deux allant souvent de pair. Parfois, cela tient à l’absence de structures adaptées à la prise en charge des employés vulnérables.
Quels sont les symptômes de la fatigue de compassion ?
Comment identifier ce mal ? À quel moment sait-on que l’on souffre de fatigue compassionnelle ? La difficulté réside dans la non-spécificité des symptômes, qui complique grandement le diagnostic pour la victime, mais aussi pour son entourage professionnel ou personnel.
Car ces symptômes sont ceux de n’importe quelle fatigue chronique ou dépression passagère, comme de l’anxiété, des troubles du comportement, des maux de tête ou des difficultés à avoir un sommeil reposant. Cette symptomatologie hétéroclite complique la prise en charge. Il est toutefois possible de reconnaître la fatigue de compassion lorsque plusieurs de ces symptômes se manifestent en simultané et qu’ils sont associés à une tristesse générale et à la sensation de ne plus trouver de sens dans son travail.
On peut classer les symptômes en quatre catégories :
- Les symptômes physiques : fatigue chronique que le repos ne permet pas de soulager, sensation d’épuisement, troubles du sommeil, douleurs somatiques (maux de tête ou tensions musculaires, surtout).
- Les symptômes émotionnels : impuissance face à la souffrance d’autrui, frustration ou irritabilité inhabituelle, colère fréquente, perte d’intérêt ou de motivation au travail, anxiété ou dépression, diminution de la capacité à éprouver de l’empathie et de la sympathie, difficulté à prendre des décisions, insensibilité.
- Les symptômes comportementaux : tendance à l’isolement social, désengagement progressif des responsabilités, consommation accrue de substances addictives pour essayer de mieux gérer le stress, évitement de situations ou de personnes, difficulté à séparer vie personnelle et professionnelle, mésestime de soi.
- Les symptômes cognitifs : difficultés à se concentrer, trous de mémoire, pensées négatives récurrentes et tendance à ressasser des événements ou des conversations, images mentales perturbatrices, sentiment d’échec ou de culpabilité.
Comment identifier la fatigue de compassion au plus tôt ?
Pour mieux identifier la fatigue de compassion, on peut également se fier à d’autres indices liés au parcours émotionnel vécu par la personne en souffrance. Il faut comprendre que cet état ne survient pas de façon soudaine, mais qu’il est l’aboutissement d’un processus spécifique divisé en étapes. Il est donc possible de reconnaître ces étapes, au nombre de quatre :
- La phase de zèle, lorsque la personne est totalement investie dans son travail, enchaîne de longues heures et se porte volontaire dès que possible pour venir en aide à autrui. L’enthousiasme est à son paroxysme.
- La phase de retrait se caractérise par une diminution progressive de l’enthousiasme et de la volonté au travail, combinée à de la fatigue et du stress. La personne évite de parler du travail et prend ses distances avec ses patients, ses collègues, voire avec sa famille.
- La phase d’irritabilité qui se manifeste lorsque la personne commence à montrer des signes d’inattention dans son travail, de préoccupation, et d’évitement de ceux et celles qu’elle est censée aider. Des signes cognitifs se font voir : perte d’attention et de concentration, trous de mémoire, etc.
- La phase « zombie » coïncide avec une transformation émotionnelle : la fatigue et le désespoir se muent en colère. La personne est convaincue d’être entourée de collègues incompétents, méprise ses patients et manifeste du dédain pour ses proches. Sa patience est réduite à néant.
Ces étapes sont autant de signes avant-coureurs qu’il est important de savoir reconnaître au plus tôt. Car l’usure de compassion a généralement des répercussions sur de nombreux aspects de la vie, et non pas exclusivement sur le travail et sur les relations professionnelles.
Comment atténuer naturellement la fatigue émotionnelle ?
Heureusement, plusieurs stratégies (individuelles et professionnelles) permettent de prendre en charge la fatigue compassionnelle et d’en limiter les effets.
Prendre soin de soi
C’est la condition sine qua non pour pouvoir prendre soin des autres : commencer par soi-même !
Si vous souhaitez exercer à plein vos talents et aider ceux qui vous entourent, vous devez absolument parvenir à un équilibre non seulement sur le plan émotionnel, mais aussi entre vie personnelle et professionnelle.
Dans le cadre de votre emploi, tâchez de maintenir des horaires de travail réalistes, imposez-vous des pauses régulières et ne ratez aucune occasion de prendre vos congés. Si la fatigue compassionnelle se manifeste dans un cadre personnel (vous aidez un membre de votre famille qui est souffrant), demandez le soutien d’un proche qui pourra vous remplacer de temps en temps et vous permettre de souffler.
Se déconnecter
Prendre du recul : telle est la clé d’une meilleure gestion de la fatigue de compassion. En reconnaissant les signes avant-coureurs listés plus haut, vous serez en mesure d’identifier précocement l’existence d’un problème et de prendre à temps vos distances, tant sur le plan mental que physique. Cela revient à établir des limites claires entre votre vie personnelle et professionnelle.
Une bonne façon de prendre de la distance consiste à vous détacher du travail de la journée une fois hors du cadre professionnel. Pour ce faire, vous pouvez établir une sorte de « rituel de fin de journée : des gestes répétés chaque jour après le travail signalant qu’il est temps de déconnecter et de passer à autre chose. Consacrez du temps à votre famille, à vos loisirs et à vos passions ; relaxez-vous ; et tâchez de mettre entre parenthèses les souffrances absorbées durant la journée.
Se satisfaire du travail accompli
Chez les professionnels de l’aide à autrui, le glissement vers la fatigue émotionnelle découle souvent d’une sensation d’impuissance. En substance, vous avez l’impression que vos efforts ne changent rien et que vous ne faites aucun progrès avec les personnes que vous accompagnez. La satisfaction au travail ne peut qu’en pâtir : quel est le sens d’un emploi dans lequel vous ne parvenez à rien de concret ?
Dans ce contexte, il est essentiel d’essayer de se satisfaire du travail accompli, quel qu’il soit, et de profiter de chaque succès, même le plus modeste. Une bonne méthode consiste à déplacer votre attention du résultat, qui est parfois impossible à atteindre (rétablissement ou guérison), vers le soutien apporté : le simple fait d’aider une personne en souffrance, de l’écouter ou d’être à ses côtés, est déjà une victoire.
Changer son rapport au travail
La notion de burn-out émotionnel doit être prise au pied de la lettre : lorsque la fatigue de compassion résulte d’une charge trop importante, c’est qu’il faut agir sur le travail en tant que tel afin d’atténuer les effets négatifs de cet état. Vous pouvez, par exemple, essayer de changer radicalement la manière dont vous abordez votre emploi, en visant un détachement progressif : des horaires plus réguliers (sans heures supplémentaires), des cas moins difficiles à gérer, un passage (au moins temporaire) au temps partiel, etc.
Si cela n’est pas suffisant, un changement de poste constitue une alternative pertinente. S’il ne vous est plus possible d’absorber la souffrance d’autrui, c’est peut-être que ce métier ne répond plus à vos attentes. Une évolution interne, une formation pour trouver un poste différent, voire une réorientation professionnelle complète : telles sont les solutions qui s’offrent à vous pour sortir de la spirale de la fatigue compassionnelle.
Notez que le risque augmente avec la dégradation des conditions de travail. Sur ce point, l’institution ou l’entreprise se doit de jouer un rôle déterminant en reconnaissant l’existence de la fatigue de compassion et en mettant en place des solutions concrètes pour soutenir les professionnels qu’elle emploie. Des remontées ou des signalements en ce sens peuvent être adressés au manager.
S’aider avec des compléments alimentaires
Dans la mesure où la fatigue compassionnelle correspond à un épuisement émotionnel, la prise de certains compléments alimentaires peut apporter une aide considérable. En particulier des compléments riches en magnésium (contre le stress et la fatigue), en vitamine C (afin de booster l’énergie et l’immunité), en spiruline (très riche en nutriments), en substances adaptogènes (ginseng, rhodiola, ashwagandha, basilic sacré, etc.) et en acides aminés (L-Tryptophane et L-Tyrosine pour soutenir la fonction nerveuse).
Forté Pharma vous propose une gamme variée de compléments alimentaires pour lutter contre les effets de la fatigue compassionnelle :
- Magnésium 300 Stress & Fatigue (magnésium et vitamine C). Sachez que le manque de magnésium est directement responsable de la fatigue, des maux de tête, des troubles du sommeil et de l’anxiété.
- FortéZen Stress 12h (combinaison de magnésium et de plantes adaptogènes).
- FortéZen Stress Flash (formule qui associe ashwagandha, ginseng et basilic sacré).
- FortéZen Moral Jour/Nuit (un comprimé contenant de la L-Tyrosine pour la journée, un autre avec du L-Tryptophane pour la nuit).
- FortéZen Spray Flash (coquelicot, rhodiola et vitamine B3).
- FortéZen Stress Ado (magnésium, safran et L-Tyrosine).
- Vitalité 4G Dynamisant et UltraBoost 4G pour retrouver la forme (complexe composé de ginseng, de gingembre, de guarana et de gelée royale, avec de la vitamine C ou B5).
Vous pouvez également retrouver une combinaison de compléments dans notre Pack Sérénité comprenant Forté Nuit 8h 30 comprimés, Forté Stress Flash et Magnésium 300 Marin. Un produit pour retrouver un sommeil de qualité, un autre pour des journées plus sereines, et un dernier pour diminuer la fatigue et la charge mentale : de quoi atténuer le stress chronique et bénéficier de nuits plus reposantes.
Gardez en tête que les compléments alimentaires ne constituent qu’une aide ponctuelle et que leur consommation ne remplace pas une approche globale. Celle-ci inclut un changement de comportement professionnel (en particulier pour mieux gérer le stress au travail), l’adoption d’une meilleure hygiène de vie quotidienne, le passage à une alimentation anti-stress et, au besoin, un soutien psychologique.
FAQ fatigue compassionnelle
Quelles sont les causes de la fatigue compassionnelle ?
La fatigue compassionnelle résulte d’une exposition prolongée à la souffrance des autres personnes, ce qui entraîne un stress chronique et un épuisement à la fois émotionnel, physique et mental. Cet état est favorisé par un sentiment d’impuissance face à l’impossibilité de résoudre les problèmes d’autrui, mais aussi par une forme d’isolement professionnel aussi bien que personnel.
Comment reconnaître les symptômes de la fatigue de compassion ?
La symptomatologie hétéroclite de la fatigue émotionnelle la rend difficile à distinguer d’un trouble psychique comme l’anxiété ou la dépression. On retrouve généralement une pluralité de signes : épuisement physique, émotionnel et psychologique, perte d’empathie, détachement émotionnel, troubles du sommeil et du comportement, tendance à l’isolement social, retrait des responsabilités, diminution de l’enthousiasme et de la volonté, pensées intrusives ou perte de sens dans le travail. Ces symptômes ne se limitent pas à la sphère professionnelle, mais ont aussi une incidence majeure sur la vie personnelle.
Quelles techniques peuvent aider à gérer la fatigue compassionnelle ?
Gérer la fatigue compassionnelle en revient à se confronter aux sources du problème. Il est important de prendre soin de soi, de poser des limites claires dans le cadre du travail, de se déconnecter en fin de journée, mais aussi de se satisfaire de chaque petite victoire et de chaque avancée avec les personnes aidées. La prise de compléments alimentaires aide à mieux gérer le stress et la fatigue, qui ont tendance à aggraver les choses. Enfin, lorsque cet état s’installe et devient difficile à déloger, un changement d’orientation professionnelle peut s’avérer nécessaire.
Quand faut-il consulter un professionnel à propos d’une fatigue de compassion ?
Le soutien d’un professionnel de santé devient indispensable si l’état de fatigue compassionnelle ne passe pas malgré une prise en charge adaptée, ou s’il vous est impossible d’en contrôler les effets sur votre vie personnelle, sur votre santé physique et sur votre bien-être global. Dans la plupart des cas, l’aide d’un psychologue est recommandée.
Sources utilisées :
https://psycho-therapie-toulouse.fr/quest-ce-que-la-fatigue-compassionnelle/
https://crh.cgos.info/informations/mieux-comprendre-la-fatigue-compassionnelle
https://stm.cairn.info/dictionnaire-de-la-fatigue--9782600047135-page-289?lang=fr
https://www.passeportsante.net/sante-mentale/sommeil?doc=fatigue-compassionnelle
https://stress-psylyon.fr/la-fatigue-compassionnelle-quand-lexces-dempathie-peut-vous-nuire/
https://www.dvm360.com/view/compassion-fatigue-often-unavoidable-adapting-critical
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